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| PATRICK SAYTOUR | |
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| Les "Renommées", série de quinze
oeuvres réalisées en 1996, renouent avec le travail de
dépliage de la fin des années soixante. Elles associent
des matières plastiques très colorées à la
géométrie de l’image du pli, le tout oblitéré
par les sillons parallèles d’un recouvrement en
polyester ondulé. "Recommencer est une topique, le lieu d’une expérimentation. C’est opérer sur soi un retournement, se mettre au plus près du pli, au présent de l’ histoire, aux confins du futur et du passé. Il s’agit de rester dans le bégaiement, le repassage de ce temps sans avenir et sans passé, qui n’est jamais passé pour la première fois... On voit bien qu’il n’y a rien à corriger, à revoir et à améliorer." En effet, les pièces exposées font parties d’ un processus de travail commun entrepris par Patrick Saytour au début des années quatre vingt dix. L’artiste a choisi de "recommencer" son travail, c’est à dire de reprendre, de réutiliser, de repenser, de s’inspirer de ses pièces des années soixante dix pour faire son travail au présent. |
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| "Art du pli, art du milieu...
Juste du pli et de la cartographie qu’il engendre.
Superficialité et non perspective. Il s’agit de
trajets et de devenirs, pas de point de vue privilégié
et profondeur valorisante. C’est aussi quitter la
conception du point d’appui, des origines, de la
source et de la légitimité des commencements.
C’est épouser le mouvement et non
l’immobiliser." Les interrogations autour de la notion de pli, de dépliage, de collage et de décentrement que posent les oeuvres anciennes se trouvent "recommencées" dans les oeuvres contemporaines. Dépliage contredit par l’ondulation du polyester et oblitérations montrent ce re-pensé sans qu’il s’agisse de mettre en place une chronologie de son propre travail. Ne s’agit-il pas de travailler à une déconstruction de l’histoire par la géographie?
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| Muriel Lepage |
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