Lucile DIACONO
Sylvain FRAYSSE
 
 


11 septembre - 25 octobre 2025













  Lucile DIACONO
 
 



Lucile Diacono
Pichet II, 2025.
Faïence blanche, engobe et émail, 21 cm x 14 cm.





Diplômée de l’École Supérieure des Beaux-Arts de la Villa Arson à Nice, Lucile Diacono est une sculptrice
avec une pratique axée sur la céramique. Elle intègre une certaine théâtralité dans son travail ou les objets produits pourraient être issus d’un fantasme d’art total, enrichis de références d’opéra, de cinéma, d’un goût pour les objets rituels, historiques, profanes et sacrés.
Se spécialisant dans le travail de la terre à Vallauris, elle répète inlassablement les gestes de construction, de dressage, de surfaçage, de modelage, de tournage, d’émaillage, d’une artisane ; dans le respect de la manière, jusqu’au perfectionnisme.
Dans un temps distendu elle donne forme à des corps-décors au travers d’une série de Tulipiers, récurrente dans son travail, qui, s’ils font référence au décor bourgeois dans leur raffinement et leur qualité d’objet artisanal à première vue proprement ornemental, dessiné pour le plaisir de l’oeil, on ne pourrait, à les regarder, évincer la question du corps. Et si dans cette délicatesse bourgeoise esseulée on pourrait penser à une figure semblable à une Emma Bovary décharnée, ou même à la question de la « potiche » et de ses usages scabreux, il n’est peut-être pas même question de féminité. Margaux Fontaine, 2021

 

 

 

 

 

 

 



















 

 







 








 






 

 





 




 

 

 



Lucile Diacono

Née en 1990 à Montpellier, vit et travaille à Nîmes
Diplômée de la Villa Arson, Beaux-Arts de Nice, en 2014
Formation en céramique à Vallauris à l’EACV en 2020/2021 suivie d’une résidence en 2021/2022
Membre de Pamela Artist Run Space à Nîmes depuis 2023
Création de Paesina une ligne de vaisselle en terre mêlée en 2024










Sylvain FRAYSSE
 
 

 




Qu’il soit à travers le dessin, l’installation ou la gravure, le travail de Sylvain Fraysse est traversé par une réflexion autour de la notion du temps : le temps dans la durée, expérimenté dans le travail répétitif, minutieux, presque fastidieux, de la gravure, et le temps immédiat, frénétique, de l’image médiatique, d’où il puise son inspiration (internet, presse, cinéma et réseaux sociaux).
La production presque ouvrière de ses images, obtenues tout d’abord en observant et en dessinant, puis par la répétition des gestes de taille, de grattage, de frottage, s’oppose, de par son procédé de création même, à la fluidité (et à la désincarnation) de l’image contemporaine.
Comme l’écrit la critique Mary Baldo, « Cette lutte contre la matière est déjà une façon d’être au monde, sinon pessimiste, sûrement furieuse ».




 

 





 

 

 

 



« 00:47:04 / 00:47:12 » fait suite au travail entrepris par Sylvain Fraysse entre 2020 et 2023 autour de la scène mythique du regard caméra d’Harriet Andersson dans le film Un été avec Monika.

C’est à une autre scène d’un film d’Ingmar Bergman, Persona, que s’attache ce nouveau projet. Précisément la 47ème minute du film, lorsque apparait en gros plan le visage d’Alma regardant par la fenêtre, à demi barré par le voilage d’un rideau. A ce moment crucial, la pellicule du film semble se briser comme du verre puis brûler progressivement jusqu’à faire définitivement disparaître l’image.


 

 



Sylvain Fraysse
00:47:04 / 00:47:12. (Détail), 2025

« 00:47:04 / 00:47:12 » est composé de 199 gravures à la pointe sèche sur Plexiglass de 6,7 x 5 cm. L’entièreté de la scène ainsi reproduite, image par image, est imprimée sur 4 planches de 60 x 90 cm, chaque seconde étant figurée de manière linéaire.



















 

 

Cette sérigraphie, Camille, fait référence à l'Installation du même nom réalisée en 2023 pour la salle de dissection des bâtiments historiques de la Faculté de médecine de Montpellier.
Cette pièce prenait en grande partie sa source dans la scène inaugurale du film Le mépris de Jean-Luc Godard, notamment par la présence de gélatines de couleurs primaires recouvrant les baies vitrées, venant rappeler que peinture et cinéma malgré la singularité de leur dispositif, malgré l'écart ontologique qui sépare leurs images, n'en étaient pas moins soumis à un même principe esthétique. Ce rapport ténu à la peinture trouvait ici écho dans les spécificités architecturales du lieu, plus particulièrement par la perspective remarquable ponctuée de piliers qu’offre cette salle située entre la Cathédrale à l’Est et le Jardin des plantes à l’Ouest. Ces occurrences convoquent à leur tour l’histoire de l’art et l’invention progressive de la perspective à partir du XIVème siècle induite par le questionnement des artistes de l’époque autour de la possibilité de représentation des scènes d’Annonciation – thème posant le défi d’une représentation de l’irreprésentable, de l’invisible. Cette évocation a pris la forme de bouquets de fleurs de lys (dits de la Madone), symboles récurrents de cette scène de genre, dessinés à la craie sur les tableaux noirs présents dans l'espace. 





















Ces deux petites pièces, d’un ensemble de trois, avoisinant le format A4, reprennent des extraits de carnets tenus essentiellement par des artistes et musiciens de la scène post punk. A l'instar des Tabulae de cire de la Haute antiquité, la calligraphie de ces auteurs est ici fidèlement reproduite en relief sur la surface du béton. Les défauts et aspérités du support confèrent alors à ces espèces d'artefacts, tendant vers l'ex voto, une dimension archéologique que vient renforcer leur mode de présentation. 


 

Sylvain Fraysse
Né en 1981, vit et travaille à Sète
OEuvres dans les collections publiques du Musée Régional d'art contemporain à Serignan, du FRAC
Occitanie Montpellier, du Carré d'Art - Musée d'art contemporain, Nîmes





















> JULIEN AUDEBERT   > ORLA BARRY    > SANDRINE BERNARD   > PATXI BERGÈ    > DAVID BIOULÈS    > BELKACEM BOUDJELLOULI 1  > 2   
> YVES CARO  > JULIEN CASSIGNOL  > DENIS CASTELLAS   > CYRIL CHARTIER-POYET 1  > 2   > DAVID COSTE  > JULIEN CREPIEUX  
> MARIE DEMY  > DIDIER DESSUS  > ANTHONY DUCHENE  > TAYLOR DEUPREE  > DANIEL DEZEUZE 1  > 2   > ANDERS EDSTRÖM   
> CEDRICK EYMENIER   > SYLVAIN FRAYSSE  > DOMINIQUE FIGARELLA   > FRIENDS  > DOMINIQUE GAUTHIER 1  > 2   > 3   > 4   
> MARK GEFFRIAUD   > LAURENT GOUMARRE  > LAURENT HOPP    > IL EST UNE FOIS   > STEPHANE LE DROUMAGUET  > HAMID MAGHRAOUI  
> CELINE MARTINET   > MARIELLE PAUL   > MIKA PEREZ   > CEDRIC PIN 1  > 2    > POUR AINSI DIRE    > QUAND LE MOTIF   > JOËL RENARD  
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> SEBASTIEN VONIER   > DAVID WOLLE 1  > 2   > 3    > RAPHAËL ZARKA