DAVID WOLLE


La peinture recouvrée
9 mars - 22 avril 2006


Les tableaux de David Wolle accueillent les problématiques et engendrent leurs propres questions. L'antérieure série des " Gâteaux " de 1998, métaphore de la délectation et de la jouissance du peindre, exploitait au mieux toutes les qualités du médium peinture-ingrédient. Sans gâcher notre plaisir, le médium pur travaillé dans l’image répondait par lui-même à la raison de l’apparition de celle-ci.
Aujourd'hui David Wolle s'est éloigné des soucis du sujet de la représentation.


Peindre du blanc crémeux sans avoir à dévorer un gâteau, s’extasier devant un paysage enneigé, verser une larme devant une faïence brisée.








FLOURDI BONDOLE 4. 2006. Huile sur toile. 61 x 38 cm
















De petits objets qu'il fabrique lui-même, en argile ou pâte à modeler - croquis en volume régis par les lois de la gravité, supportant le poids du réel - deviennent " modèles " de ses délicates vanités.
Une surprenante réalité issue d’une approche quasiment conceptuelle du sujet à peindre, alliée à une savante technique de la peinture à l'huile produisent ces nouveaux ensembles de tableaux.










 

 



PE BE 23. 2006. Huile sur toile. 80 x 80 cm












 
 FLAD 47. 2006. Huile sur toile. 50 x 50 cm













SCHAU TOET 42, 21, 10.
2006. Huile sur toile. 46 x 54 cm, 46 x 55 cm, 45 x 55 cm
 













ZONCHE LAIVEN 19.
2006. Huile sur toile. 40 x 50 cm












EMER. 12.
2006. Huile sur toile. 50 x 50 cm














ZONCHE LAIVEN 18.
2006. Huile sur toile. 32 x 42 cm













ZONCHE LAIVEN 20.
2006. Huile sur toile. 40 x 50 cm













ZONCHE LAIVEN 17.
2006. Huile sur toile. 80 x 50 cm














BENEN PACHE 34, 32, 35
. 2006. Huile sur toile. 55 x 60 cm chaque. BENEN PACHE 26. 2006. Huile sur toile. 53 x 65 cm












 



 




























OUDE 29. 2006. Huile sur toile. 53 x 65 cm

 



FLAIP 41
. 2006. Huile sur toile. 46 x 54 cm










La peinture recouvrée, beau titre pour une exposition qui montre que quelque chose se trame chez de jeunes artistes (ou confirmés comme Di Martino) et qui pourrait bien créer la surprise des prochaines années en France si elle ne s'évertue pas à rater tous les rendez-vous de l'histoire, en prenant systématiquement les derniers wagons des nations qu'on dit en pointe en matière d'art. Je l'ai dit.
En tous cas voilà une oeuvre originale, fraîche, savoureuse, haute en couleurs rompues ou audacieuses tels ces roses ou ces bleus pâles, en fond, sans perspective apparente comme dans le fameux fifre de Manet.
David Wolle confectionne de petits objets de plâtre, non identifiables comme tels mais qui rappellent vaguement des objets qui pourraient appartenir à la réalité dès lors que, agrandis, il les représente sur le tableau. Il ya dès lors comme un traitement hyperréaliste de ce motif improbable et abstrait. Les formats sont modestes, incertains, groupés, adaptés au sujet dont ils soulignent la forme massive ou au contraire allongée. De près, les effets de lumière, saisissant de loin, révèlent les traces du pinceau qui se dénoncent, ce qui est assez indiquer combien cette oeuvre tend à nous parler de - et nous plonger dans la - peinture.
Nous en parler mais pour perturber celui qui cherche à nommer ce qu'il regarde. S'agit-il d'avatars de statuaires ici - dégoulinant au demeurant de peinture épaisse - d'illusion de bagages là, à moins qu'il ne s'agisse simplement d'un volume compact, rythmé par des monochromes géométriques, des figurines lettriques, par ailleurs ? Les titres, à la fois familiers et sibyllins, marquent cette volonté de ne présenter du réel qu'un univers que l'on ne saurait voir qu'en peinture. Au-delà de la couleur, le plâtre qui sert à confectionner les petites sculptures peintes ensuite, subit quantité de fantaisies qui font penser soit à des formes organiques, soit à un anthropomorphisme débridé, soit à l'enluminure libre. Il y a quelque chose à voir mais ce que l'on voit défie le langage qui cherche à l'abstraire et se l'approprier, de même que l'oeil cherche à se rassasier.
La production de David Wolle rappelle que la peinture n'est pas qu'un objet de reconnaissance du réel mais bien de connaissance de ce qui nous unit à lui et qui peut esquisser un pas de côté par rapport à la pensée verbale. Elle est frustrante en ce sens qu'on en redemande. Il importait que ce fût dit.

BTN in l'Art Vues, mai 2006














FLOURDI BONDOLE 1. FLOURDI BONDOLE 2. BÂTEL 4. FLOURDI BONDOLE 3
. 2006. Huile sur toile. 61 x 38 cm chaque















FLOURDI BONDOLE 5. 2006. Huile sur toile. 40 x 50 cm
 

FLOURDI BONDOLE 6. 2006. Huile sur toile. 40 x 50 cm
   

  David WOLLE, né en 1969, vit et travaille à Villefranche/Saône
1995. DNSEP. Ecole des Beaux-Arts de St Etienne

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