7 octobre - 6 novembre 2021

Une toile enduite d’une énième couche de peinture, le geste répété jusqu’à ce que la figure s’évanouisse
Une peinture monochrome qui joue de la ruine et de ses aspérités comme autant de nuances
Une couleur propre à son environnement à l’image d’une carcasse automobile

J'ai remarqué le travail de Frédérique Rusch sur les réseaux sociaux. Ses productions puisant leurs références dans la bande dessinée et l’art minimal semblent faire écho à mon travail. Aussi m’est venue l'idée de lui proposer une exposition commune où pourrait naitre un dialogue. Mika Perez

Issus du quotidien, mes dessins représentent des éléments déformés, exagérés et hybrides. La fonction des corps, outils, objets, accessoires est sans cesse interrogée ; chaque élément prend vie par un jeu de glissement et se révèle joyeusement inadéquat.
J'utilise des normographes aux formes rondes et des aplats soutenus pour créer un vocabulaire visuel minimal, entre alphabet, signe et dessin.

Ce triptyque propose un récit minimal : 3 " états " d'un œuf dur sur des châssis de forme ronde. Le titre joue avec la notion de peinture en tant que matière qui se fabrique comme une recette : la tempera à l'œuf.
Extension de mes dessins sur la toile, le sujet figuratif est représenté par un langage visuel synthétique qui se rapproche du signe, du panneau de signalisation, des émojis. Leur succession ébauche une notice…

J'ai reproduit les outils dont je me sers pour dessiner. La surface de la toile a été évidée, laissant apercevoir un arrière-plan. Le changement d'échelle et de support leur confère un nouveau statut, tout en les rendant caducs.