| Patxi BERGÉ | |
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| Patxi BERGÉ | |
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Sans titre (Pont
du Diable), 2015. Tirage numérique sur Dibond / encadré.
Ed. 1/3. 117 x 162 cm.
Mnémosyne,
2015. Marbre d’Ostia, Dimensions variables.
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13.3.2015 /
FOTOERLAUBNIS, 2015. Tirage numérique sur Dibond /
encadré. Pièce unique. 53 x 79 cm.
Lola de Mourèze,
2015. Techniques mixtes, 222 x 130 cm.
Paula et Pablo,
2015. Terres cuites, 24 x 54 cm. et 21 x 61 cm.
Roulés,
2015. Terre du Salagou. Dimensions variables.
Woootdz,
2015. Bois, acier Damas, 49 x 26 x 12 cm.
| Roulés Au départ, il y a une séduction. La terre des abords du lac du Salagou. Terre rouge. Ferreuse. Belle. Aux oubliettes la carte postale. Car une fois la terre entre les doigts, constat : c’est de la caillasse. Je remplis tout de même le sac. Broyer. Humidifier. Laisser prendre. Rajouter du papier journal ; pour la fibre. On me dit que c’est une technique pratiquée en céramique : la terre papier. D’accord. La dalle de la Lieude. Aux abords du lac du Salagou, elle aussi. On y voit des empreintes de pré-mammaliens. 400 millions d’années paraît-il. Ça fait beaucoup. Je ne pensais pas à cette histoire lorsque j’ai taloché ma terre papier sur le papier bulle. Ni lorsque j’ai roulé le tout. Délicatement. En retirant lors de chaque pli le bulle en trop. Pour n’en garder que l’empreinte. Je pensais aux toiles que démontaient de leurs châssis les peintres, roulées sous le bras afin de les démarcher à quelque collectionneur. À la fin, il y a une séduction. L’idée que ces Roulés ne soient pas emballés dans du papier bulle. Du papier de soie, s’il vous plaît. Woootdz Le Wootz est l’ancêtre de l’acier Damas. O O O. Trois coupes. Dans le Wood. |
Palet, 2015.
Plâtre et nacres de Palavas. diam 24 x 1 cm.
Sans titre
(Trocadéro), 2015. Tirage numérique sur Dibond / encadré.
Ed. 1/3, 51,5 x 77,5 cm.
Sans titre,
2015. Tirage numérique. Ed. 1/3, 42 x 61 cm.
Au premeir plan : C.M.J.N.Ba,
2015. Plâtres teintés, baryte de Saint-Laurent-le-Minier,
verre. 11 x 9 x 5 cm. chaque
En arrière plan : Cendrillon, 2015. Tirage numérique
sur Dibond. Ed. 1/3, 89 x 136 cm.
| – Il est 19.00. Ne
tournons pas autour du pot. – Essayons d’écrire un texte qui puisse tourner autour de cette exposition. Un texte peut-il tourner autour d’une exposition ? – C’est une question ? Ce serait comme de demander à une boulangère de faire un croissant avant d’avoir pétri sa pâte. – Ce serait comme écrire une dissertation en en faisant une ouverture permanente avant d’en faire la conclusion. Un texte de gondole. Comme une tête de gondole. – Une ouverture permanente. Oui. Comme une porte qui ne cesserait de s’ouvrir. Ou ne puisse jamais se fermer. Un espace. – Et dans cet espace, des ouvertures pour l’imaginaire, pour ce que l’on connaît, ce que l’on reconnaît et pour ce qui est différent. Des ouvertures pour des transformations, pour des travestissements, pour des déplacements. De valeur. – Et puis ce qui gondole, ça fait chavirer les cœurs. Il suffit peut-être de se mettre ça en tête. Ça remue les sens. Ça fait du gris si l’on prend du noir et du blanc, mais ça peut faire autre chose. Chacun sa sauce. Faut être gourmand. – Pour mélanger les couleurs du monde, de la terre et du ciel, il faut du goût. Une palette/du palais/un palet. Est-ce grotesque d’écrire cela ? – Le grotesque peut être raffiné, mais c’est difficile de faire entendre cela. Tout est une question de goût. Plutôt. Sauf si l’on se dit que le goût n’est pas une qualité intrinsèque aux choses et aux gens, mais qu’il est une clé d’accès vers les choses. Avoir le goût des choses ; quelles qu’elles soient. Avoir goût aux choses, partout, tout le temps. – Le goût des choses ? Le goût du peu, du pas grand chose, de la terre du Salagou, des cornes de chèvres du plateau du Larzac, des cosplay de Leipzig, du Pont du Diable, des dolomites du cirque de Mourèze, du vendeur de Tours Eiffel, de la pierre de baryte de Saint-Laurent-le-Minier, du bois de Montpellier… de ces petites choses qui ouvrent l’imaginaire. – C’est quand même pas peu : tout ça. – Ce n’est pas rien que de tout regarder. C’est encore autre chose d’en faire une fiction. Mais celui qui peut le plus peut aussi le moins. À choisir préfères-tu l’addition ou la soustraction ? – L’on peut décider de ne pas choisir. A+B peut aussi bien faire C que A-B. Cela dépend des situations. L’acte ou la retenue ; les deux sont des positions. C’est ce qui compte avant tout. La position en tous lieux. Certains ne nécessitent pas d’acte. Je n’ai rien fait de ma visite à la grotte des Demoiselles. Elle n’en reste pas moins présente, mais silencieuse. En creux. – Tu prends des chemins de traverse pour dire ce qui est et ce qui n’est pas et ce qui subsiste. Et pourtant ici point d’Artaban. Où est passé le lapin ? – Dans le titre de l’exposition. Nulle part ailleurs. Mais aussi là. Pourtant. Dans ta question. Patxi
Bergé & Mickaël Roy |
Günther Fournols,
2015. Tirage numérique sur Dibond. Ed. 1/3, 109 x 164 cm.
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